La bataille contre l'orpaillage illégal n'est pas gagnée
Les organisations amérindiennes de Guyane ont assisté à la présentation du bilan 2016 de la lutte contre l'orpaillage illégal (MJ)
Le bilan 2016 de l'opération Harpie et de la lutte contre l'orpaillage illégal en général a été présenté hier à la préfecture. Les chiffres ne démontrent pas de flagrants succès même si la tendance est à la baisse, sur plusieurs années, concernant le nombre de sites illégaux d'orpaillage.
DES IMPACTS CONSIDÉRABLES SUR L'ENVIRONNEMENT ET L'ÉCONOMIE
Le site d'orpaillage illégal d'Eau claire, à Maripasoula, en 2013 (photo d'archives)
Tensions à l'entrée de la préfecture
L'ambiance était quelque peu tendue, hier, devant la préfecture de Guyane, avant que commence la présentation du bilan 2016 de la lutte contre l'orpaillage illégal. Des membres des organisations amérindiennes de Guyane étaient agacés de se voir refuser l'entrée. Faute de place dans la salle, Laurent Lenoble, directeur de cabinet de la préfecture, a effectivement limité l'entrée en leur demandant de désigner un représentant par organisation. Un accord a finalement été trouvé, six membres ont pu assister à la réunion.
L'orpaillage au coeur de la législation
Lors de la présentation de ses voeux, hier matin, en tant que présidente du Parc naturel régional de Guyane (PNRG), Hélène Sirder s'est saisie du débat qui fait rage sur l'orpaillage illégal en Guyane. Elle s'est dite « surprise de l'inflation législative » durant ces derniers mois alors que le Parlement doit arrêter de légiférer à partir de mi-février, soit deux mois avant le premier tour de l'élection présidentielle. Des discussions sont actuellement en cours, au Sénat, sur un amendement à la loi portant sur l'Égalité réelle. Cet amendement concerne la lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane. Il comprend des mesures que la députée de la deuxième circonscription de Guyane, Chantal Berthelot, a introduites. L'amendement est contesté par Les Républicains (LR). Un autre texte relatif à l'orpaillage va faire l'objet de discussions à l'Assemblée nationale les 24 et 25 janvier. Il porte sur l'adaptation du code minier à l'environnement. Hélène Sirder a pointé du doigt « les insuffisances » du texte. La proposition de loi s'adresse surtout aux opérateurs miniers légaux et s'emploie à réduire les impacts environnementaux.
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